Du 18 juin au 1er août 2020
La photo est la base de son support de travail, il l’utilise comme un conteur d’image qui réinvente l’histoire.
Il rend hommage tantôt à Madeleine Smith-Champion dont l’action philanthropique perdure et se retrouve aujourd’hui dans les différentes missions exercées quotidiennement par la Fondation Nationale des Arts Graphiques et Plastiques, quand il réinterprète l’une de ses photos pour nous livrer sa version nouvelle de la grande Odalisque, tantôt en reprenant des scènes érotico sportives qu’il réactualise en pixellisant savamment certaines zones.
La photo devient son champs d’action sur lequel il manipule le scalpel comme son pinceau : il coupe et recoupe certaines parties trop charnelles pour créer une composition pixélisée où derrière une fausse pudeur se cache un regard voyeur. Puis il colle et recolle avec une infime adresse ses segments préalablement lacérés et recrée l’illusion d’un film non décodé.
Ce floutage permet au spectateur de masquer son regard et lui laisse le loisir d’observer ouvertement ce qu’il n’aurait pas autrement fait publiquement. Par cette démarche créative, l’oeuvre originelle ainsi reconstituée se transforme en oeuvre d’art Julien Comte-Gaz représente par excellence sa génération : nostalgique, mais aussi et surtout créative et novatrice.